Trail Vernet-Les-Bains Championnat du Canigou 01-08-2010
- Descriptif:
KM: 33.20km (ouai cette année j'ai 500m de moins au gps)
D+: 2200m (et 60m de D+ en moins aussi)
Résultat: 3:55:19 29éme au scratch 20éme senior
Que dire de cette course du Canigou, si ce n'est que c'est l'une des plus dure d'Europe dans sa catégorie en terme de dénivelle et de kilomètres parcourus, et que c'est un hommage au porteur de glace qui monter la haut l'été chercher de la glace qu'il redescendait pour désaltérer les bourgeois (j'aurai bien voulu voir le prix de la glace!).Donc me voilà repartie pour cette aventure, après une bonne performance l'an dernier (pour une première). Cette course était quand même un de mes objectifs de l'année (l'autre la Transvésubienne en vtt je n'ai pas pu la faire), mon but tenté de passer sous les 4h!!! Objectif réussi mais pas sans mal. Je vais vous raconter mes impressions de course (à chaud):
Départ 7h du matin de Vernet-les-Bains (altitude 686m), hé oui faut se lever tôt pour cette course (5h du matin pour moi). Contrairement à l'an dernier je me place sur les premières lignes, pas envie voir les premier s'éloigner bien loin avant de commencer à courir et de de recommencé un départ sprint. D'entrée ça ne part pas trop vite, rythme normal, là on voie bien que le trie se fait plus ou moins vite, j'ai l'impression que chacun cherché plus à prendre son rythme plutôt que de suivre bêtement et trop vite d'autres coureur. Je peux ainsi faire de même pour me gérer sur la partie goudronné menant à Casteil (altitude 788m) ou là nous attend la première difficulté, la monté du col de Jou. La monté se fait au train, j'essaie de garder mon cœur pas trop haut et surtout de ne pas m'emballer à courir trop vite, arrivée juste avant le col j'ai marché un peu, je me suis permit de suivre les 3-4 coureur avec qui j'étais à ce moment. Premier ravitaillement aussi, un petit arrêt pour un petit verre d'eau (col de Jou km 4.44, passage à 28:40, 1126m d'altitude soit 440 de D+ / monté du col de Jou à partir de Casteil 2km pour 342m de D+).
Le col de Jou passé on continue de monter en direction du refuge des Marialles, une monté composé d'une partie de sentier avec des portions plutôt raide ( 1.96 km pour 374m de D+), cette partie est assez difficile surtout enchaîné avec la monté du col de Jou, sur les passages raide pas mal de coureur au loin marche, de mon côté j'ai couru tout le long sans m'emballer afin de garder un rythme course, c'est vrai cela ne va pas plus vite que ceux qui marche vite mais chacun sa technique de course. Puis on sort sur la piste menant au Marialles, l'an dernier j'ai fait l'erreur de croire que sortie sur la piste on pouvait souffler un peu, car cette monté sur piste à de bonnes petites portion! Moins dure que le sentier mais quand même difficile, c'est plutôt arrivé au Marialles que l'on souffle (Marialles km 8.53, altitude 1718m, passage à 1h02:50 / monté col de Jou au Marialles 4.09 km pour 592 m de D+). Au Marialles 2éme ravitaillement donc 2éme arrêt pour boire un peu et remplir la gourde (cette année je suis pas partie avec le camel de 2litres, mais avec le ceinturon avec pochette pour les gels et une petite gourdes, certes ça se balade un peu c'est chiant, mais c'est plus léger, et la poche est facilement accessible et l'on peut y caser quelques remontant (pour moi 6 caché de chlorure de sodium, 1 gel coup de fouet, 2 gel effort long, et un gel anti crampe).
Dès le ravitaillement passé on reprend par le G.R.10 en descente (pas très longue), pour ensuite se hisser doucement jusqu'à la traversé de la rivière du Cady. Partie plutôt "roulante", ça monte mais rien d'exceptionnel, parfois c'est plat. Une fois le Cady traversé (en glissant sur les rocher avec un pied qui finit dans l'eau, pas bon pour les ampoules ça!) on remonte sur l'autre versant, petite monté un peu plus raide mais pas trop longue (hop on passe le seuil des 2000m!), puis "grande ligne droite" assez roulante jusqu'au refuge Arago ou nous attend le 3éme ravitaillement (refuge Arago km 13.89, altitude 2118m, passage à 1h43:10 / Marialles au refuge Arago 5.36 km pour 400m de D+). Passage à 1h43!!! la dans la tête ça calcule vite, je me sent bien, j'ai mal aux jambes mais quoi de plus normal (oui suis pas encore un alien et je ne le serai peut-être jamais), donc je me dit allez 30min pour monter au pic ça doit être possible (bien sur j'ai rien calculé la veille sur les temps et passage de l'an dernier) cela me ferai un passage au Canigou à 2h15 soit 30minutes de moins que l'an dernier et la juste sur la monté je règle mon objectif des 4h si je gère une descente cool. Malheureusement parfois on rêve ou on ne se rend pas bien compte des choses.
Donc je repars plus que motiver du refuge Arago, surtout que j'entends des personnes me donnant le classement je dois être à peu près 30éme ou pas loin et ça j'ai du mal à y croire. Et bien sûr là on attaque les prairies, on voit loin du coup on apprécie moins le dénivelé qui est bien présent surtout avec les sommets bien haut en arrière-plan, du coup on se dit que ça monte pas, mais bon je ne me fait pas piégé, l'an dernier m'a suffi. Je monte donc au train, e me permet même de marcher un peu (mais vite), après tout, tout le monde marche au loin. Avant ce moment je n'avais marché que quelques mètres pour arriver en haut du col de Jou, mais à partir de là la marche rapide et la course vont être alterné. La monté est longue et là je commence à réaliser, "on n’est pas encore au pied de l'ascension finale et le chrono défile", je réalise assez vite que ce sera plus 2h30 en haut que 2h15. Puis arrive l'ascension finale, c'est raide et on arrive vite à la petite fontaine ou nous attend un mini ravitaillement, puis ça s'accentue encore et surtout les rocher grossisse, on doit rester lucide et chercher une trace avec les moins grosse marche possible pour éviter de trop tirer sur les mollet, et rester en hauteur pour ne pas redescendre de gros rocher, car dans tous les cas ça se remontera ensuite. Sur l'ascension je remonte sur quelques coureurs qui étaient à vue, donc tout se passe bien. Puis arrive la cheminé, la plus le choix grosse enjambé quasi obligatoire, plus la lucidité à garder pour assurer les prises avec les pieds et les mains, car on "escalade" un peu. Idem la cheminé me permet de souffler un peu vu que le rythme baisse et je rattrape encore 1 ou 2 coureur. Et là la délivrance (enfin si on peut dire ça) l'arrivé au sommet, idem que la fontaine petit ravitaillement, on fait un détour et on touche la croix, monter la sans la toucher un sacrilège pour quelqu'un du pays! Car on l'aime notre Canigou! (pic du Canigou km 17.36, altitude (gps) 2788m, passage à 2h27: refuge Arago au pic du Canigou 3.47km pour 670m de D+).
Nous voilà partie pour 15.84 km de descente, le plus dure pour moi qui ne suis pas un véritable trialer. On repart direction le pic Joffre pour passer au chalet des Cortalets, une descente parsemé de rocher ou il faut être, mon but éviter de me flinguer les chevilles (l'an dernier une semaine d'arrêt après la course, 3 semaine sans courir), je me fais doubler par 2 coureur, j'essaie de suivre un peu mais vite je lâche car je n'ai pas le physique pour les suivre. Au refuge des Cortalets on retrouve un vrai ravitaillement, même de la pastèque! Je prends un cachet de chlorure de sodium (sel, je précise après on va dire que l'on se dope, mdr) car j'ai la sensation d'une crampe se préparant au mollet gauche. On repart pour descendre au ras des Cortalets, en prend un peu de piste (beurk, ça tape ça fait mal la piste), puis on bascule sur le sentier qui mène en contrebas du refuge de Balatg. Le sentier à des zones d'eau! Surprise car l'an dernier c'était sec, on fait attention de ne pas glisser. Arrivé sur la piste le ravitaillement nous attend, enfin plutôt m'attend car il 'y a pas foule, je cours seul depuis un moment, et là je vois un coureur déboulant comme une balle, sans s'arrêter au ravito! Là les choses se corse, je fais le point rapidos 3h12 de course, il reste encore 8 Kms soit 40min à une vitesse de 5min/km ce qui m'amène sur une arrivé de 3h50, dans ma tête je table sur 3h55, car je sais comment est le final, je sens de grosse ampoule bien douloureuse, je dois éviter les entorses ou une crampe douloureuse, donc ce n’est pas gagné, 5min de rab c'est juste pour moi. Je réalise donc que mon objectif est possible mais bien plus difficile que celui que je m’étais fixé l'an dernier (moins de 5h sur 1er participation) et que faire du gras su cet objectif serai dur. En plus pas possible de savoir à quelle allure je cours, mon gps est resté sur la fonction vtt avec la vitesse en km/h, et je ne connais pas les rapports allure vitesse. Pas grave et surtout pas le choix j'entame la deuxième partie de la descente. (Ravitaillement sous le refuge de Balatg km 25.14, altitude 1584m, soit 7.78 km et 1204 de D- depuis le pic du Canigou).
La deuxième partie de la descente je la crains, ça démarre sur une piste, ça tape, puis on a des portions goudronnée sur cette piste avec une pente bien accentué (ça tape encore plus), là les ampoules se font sentir, pas facile de courir léger comme sur la 1er partie car les jambes se font plus que sentir. Du coup comme l'an dernier cette portion je la fait en dessous, enfin plutôt comme je peux, en me disant "c'est quand l'arrivé», mais ça faut pas y penser longtemps sinon on risque de trop décliner. La plus grande portion de piste passé et pas sans mal, j'entre dans les singles qui coupent cette saleté de piste. Ça à bau être du single, je suis hs, je cours comme je peux et gère pour arriver sous les 4h. Op de nouveaux un bout de piste qui m'amène au ravitaillement avant de prendre le single qui mène dans un lit de rivière ou l'on se tape un coup de cul pour ressortir de celle-ci et pas sans mal, puis une longue trace roulante dans la foret avec quelques monté qui font mal au vu de mon état. Une fois sortie de la forêt on a le dernier ravitaillement, puis je bascule sur une piste qui mène au goudron (chouette ça me manquai ça!), la 2 coureurs me rattrape, je suis à l'arrêt impossible de les suivre et de suite on rattrape un autre coureur, le pauvres si prêt de l'arrivée dans un état! Et moi je me plains, quelle honte! Là je pense à essayer de rester dans les 30, car les derniers 1.83 km sur ce satané goudron ça va être dur, pourvu que personne ne revienne! C'est dur de se sentir si prêt de l'arrivé et en même temps si loin, heureusement que la famille est là pour encouragé, ça booste un peu pour le dernier kilomètre. On arrive sur la mairie, un virage une ligne droite, une épingle, une chicane et on arrive sur la dernière petite ligne droite! Le chrono est bon, de plus en plus de monde au bord, on oublie un peu la douleur, et sur l'arrivé tellement de crie et d'encouragement que l'on accélère, on lâche tout après tout il reste 100m et c'est fini!!! (Vernet-les-Bains km 33.20, altitude 686m, soit 8.06 km et 898 de D- depuis ravitaillement sous le refuge de Balatg)
Voilà enfin arrivée, objectif remplis moins de 4h soit 3h55:19 et la place 29éme quand même sur 800 partants!!! Je repars fatiguer mais moins que l'an dernier (comme j'ai dû en chier l'an dernier à la fin!!) des ampoules en pagailles dont une faisant la moitié de l'avant du pouce (aille!). Là les jambes c'est correct vu l'effort, mais on verra demain au réveil!! Pour l'an prochain on verra, essayer de faire mieux bien sûr, en tout cas toujours sous les 4h, et peut-être faire un peu moins de vtt (snif, ça on verra), courir plus et sur des sorties trail avec gros D+ de plus de 2 à 3h voir 4h, pas le choix si je veux aller plus vite et surtout avoir plus de résistance pour finir vite et être bien à l'arrivée.
Merci à ceux qui ont pu lire ce résumé jusqu’au bout. Et surtout un grand merci à tout ce qui m'ont encouragé, et ceux qui on eut une petite pensé pour moi, ça me touche vraiment!
- Trace GPS aux format GPX: disponible ici ou sur OpenRunner speudo scjsnow ID n°1975617
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